Ballade au milieux des livres {Pv : Kuro Wallin}

Au moment où je dit à ce garçon que je le trouvait plutôt entreprenant, il me répondit que cela n'avait pas l'aire de me déranger et cela était le cas. Son jeu de séduction ne me dérangeait pas vraiment, en faite je m'en fichais. Si ça l'amusait, il fait bien comme il veut, mais bien qu'il soit intéressant, il perd son temps. J'aime m'amuser mais je ne souhaite pas m'engager. Non, pas du tout. Pas pour le moment.

- Entreprenant et ça n'a pas l'air de te déranger.

Le garçon se trouvait toujours à terre quand il parlait et que je me relevais et donnant un coup dans l'étagère. Les livres étaient tombés un peu partout autour de lui et sur lui. Et quand je dis ''oups'', un gros dictionnaire lui tomba sur le nez. La par contre ça ne me faisait plus rire. Faire mal exprès ne m'amuse pas, dans ces cas là, je souhaite juste me défendre. Mais à ce moment, je ne me défendais point, on était partit dans un jeux de défis réciproque et là ça commençait à mal tourner.

Je ne sais pas quelle mouche le piqua, mais d'un coup il se leva, un regard mauvais lancé sur moi, je recula d'un pas. Un malheureux pas, qui me fit chuter. Un livre était tombé juste derrière et mon pied glissa dessus. Je me retrouva sur le fesses, tandis que ce garçon, au présent regard limite meurtrier, me prit par le col. Il tira d'un coup sec sur mon pull ce qui le déchira!

Mon pull totalement foutue, lui resta dans les mains, et cela laissait apparaître mon chemisier blanc, un peu transparent au niveau du soutient gorge trop voyant car il se trouvait être noir, et la jupe plissée, courte et customisée à ma façon. D'un ton noir, il s'adressa à moi et me regardant droit dans les yeux.

- Au final intéresser ou pas ?

Le jeune homme laissa tomber au sol ce qu'il restait de mon vêtement, debout et m'observant toujours. Il me sembla le voir faire des exercices de respiration, comme si il tentait de se calmer. Tranquillement je me releva et épousseta ma jupe. Je prit une grande inspiration et soupira, avant de lui répondre d'un ton doux et monotone.

-Que tu sois entreprenant ne me gêne pas en effet, mais sache que je ne suis pas une fille facile et que tu m'aura pas comme ça!

Pendant quelques minutes, je le fixa froidement directement dans les yeux. Ensuite je lui tourna le dos, ramassa mon pull et partit dans une allée.

Était t'il aller trop long ? Kuro était d'un naturel très impulsive et ne réfléchit jamais ou très peu. Il ne regretta pas son geste mais bon.
La vue du soutient gorge par dessous le chemisier ne lui faisait aucun effet mais ne vous inquiéter pas sa reste un jeune homme normalement constituer.

- Attend !

Il prit un peu d'élan et la rattrapa. Pour ne pas se faire griller par le responsable de la bibliothèque il l'emena dans un autres rayon plein de livres. Kuro la plaqua ( avec douceur.) contre l'étagère.

- Je suis désoler. Je t'emmene faire du shopping ce week end pour t'en acheter un nouveaux.

Il était tout calme voir gentil sa ne lui ressemble pas trop mais il faut savoir prendre sur soit par moment. Il avait la tète baisser et les bras un peu tremblant puis il annonça.

- Je veut bien être patient et prendre mon temps ! Mais...

arff c'est dur d'être gentil !!

- Mais ne me rejette pas !

Il avait réagit impulsivement, avait déchiré mon pull, tout ça pour un dictionnaire qui lui était tombé sur le nez. Certes cela doit faire, j'avais un peu cherché en donnant un coup dans l'étagère, mais en aucun cas je n'avais calculé que ce gros pavé lui tombe sur le coin de la figure. Si ça avais été mon but, de lui faire mal, j'aurais moi-même pris l'ouvrage puis lâché au dessus de son visage. Et ce n'était pas le cas, alors sa réaction, je la trouvais un peu exagérée. Maintenant je n'avais plus de pull. Ou du moins il m'en restait un en morceau. Heureusement ce n'est pas le seul que j'ai et encore moins que ce soit mon préféré, sinon il aurait prit mon poing sur le nez, pour remettre un coup en plus du dictionnaire.
Je sortit du rayon atteignant l'allée centrale, le jeune homme me suivit, me disant d'attendre.

-Attend !

Il me voulait quoi encore? Je l'intéressait donc vraiment qu'il ne voulait plus me lâcher. Je voulais bien m'amuser, mais je n'avais pas pensé qu'il pouvait être sérieux quand il disait tout à l'heure que je lui plaisais.
Il me rattrapa avec aisance, me prit le bras pour m'entrainer dans un autre rayon. Ensuite il me plaqua avec une étrange douceur venant de sa part, contre une étagère. Je soupira alors qu'il prenait la parole.

- Je suis désoler. Je t'emmène faire du shopping ce week-end pour t'en acheter un nouveaux.

Je roula des yeux. Je m'en fichais de ça. À quoi il jouait là? Il voulait passer pour un chevalier servant? Après qu'il m'ai détruit mon pull, voilà qu'il voulait m'en acheter un. D'autant plus qu'il voulait m'emmener faire du shopping. Avais-je une tête à aimer faire ce genre d'activité? Non mais franchement, je suis pas de ces filles que l'on satisfait si facilement avec un cadeau ou autre achat pour se faire pardonner ou pour draguer.
Le garçon semblait calme, il avait la tête baissée, presque comme si il était gêné.

- Je veux bien être patient et prendre mon temps ! Mais...

Il prit une pose avant de continuer.

- Mais ne me rejette pas !

Ça avait l'aire dure à dire venant de lui. C'était pour du vraie? Bon! Et moi je suis censée répondre quoi à ses avances? Je prit une grande inspiration et poussa un nouveau soupire, regardant en l'aire.

-Bon écoute, tu m'as l'aire très bien comme mec, mais je suis pas à acheter, alors le pull te peux te le garder.

Et en disant ces mots je lui tendis les lambeaux qu'il restait de mon vêtement que je lui mit entre les mains. Et passant sous son bras, je me dégagea de lui. Je me retourna vers lui.

-Tu fais bien comme tu veux, mais sache que je ne suis pas à dresser!

Non je ne suis pas un animal, et je ne suis pas facile non plus. Mais ça, on l'avait comprit.

J 'avais gardé en partie mon calme. Haussant le ton sans pour autant crier, le bibliothécaire aurait râlé, fait une leçon de morale et punit, ce que je voulais éviter. On avait déjà mit pas mal de désordre dans ces précieux ouvrages, ce qui m'avais beaucoup amusé. Jusqu'au moment où le garçon s'était prit le dictionnaire et avait littéralement pété un câble. Mon pauvre pull! N'importe qui se serait excusé, mais pas moi, ce n'est pas mon genre. Je prends tout sur moi et tant pis pour ce qui arrive, les excuses c'est bon pour les autres. Prenez notes, je ne suis jamais désolé de se que je fais ou pas et de ce qui peut se passer par ma faute, j'assume mes choix, bons ou mauvais.

Et alors que je quittais le rayon, le garçon se dit désolé. Il me faisait des excuses? Pour? Le pull? Je me retourna pour le regarder. Il me tournait le dos et partait dans la direction d'où on venait. J'hésitais à aller vers lui, lui expliquer qu'il ne devait par être désoler de ses actes et les assumer. Une mouche dingue l'avait piqué et il était devenu fou un instant durant lequel mon pull fut réduit en lambeau. Un pull reste un pull, ce n'est qu'un vêtement rien de plus. Et heureusement que c'était le pull qui avait prit et non moi. En faite, je pense que si ça avait été moi qui aurait prit le pavé sur le pif, je serais partit fâchée ou que je me serais énervée comme lui.

Enfin, il faisait bien comme il voulait. Que mon pull soit mort je m'en fichais bien. Il faut dire que peu de chose me touche, et cela n'en fait pas partit. Une fois je fut attendrit par une petite fille, je me trouvait à l'hôpital alors que ma mère accouchait de mon petit frère, elle était hospitalisée pour des maux de tête, dans la chambre en face de celle où je me rendais. Cette petite avait une tumeur et personne ne la visitait, et lorsque que mon père venait pour voir son cher fils, que je venais aussi, j'allais voire cette fillette solitaire.
Mais passons, avant de dériver complètement. Je fit demi-tour et me dirigea vers l'endroit que je venais de quitter et qui était bien en désordre avec tous ces livres partout. Le jeune homme avait prit place sur une chaise en y posant le pull ou ce qu'il en restait sur le dossier.

-Ne soit pas désolé, ça gâche toute l'image de la brute!

J'étais encore seul sur cette foutue chaise. Elle est surement partie a l'heure qu'il est. J'ai vraiment foirer ? La perspective d'un échec ne m'étais pas du tout envisageable.
Enfin bon...Mon père ma habituer a l'échec c'est une fatalité. J'irais dormir et tout ira mieux demain.

Alors que je luttais avec mon esprit pour quitter la bibliothèque j'entendis la voix de Aiiry , me disant de ne pas être désoler , que sa ne collait pas la moins du monde avec mon image de brute.

Brute ? Elle avait raison mais par moment j'ai honte de moi toute cet haine provoquer par mon enfoirée de père et son entrainement inhumain. Enfin sa a de bon coter aussi. Puisque j'ai réussis a me sortir de la merde plus d'une fois.

- Je sais. Cet une image que j'aime mais qui parfois me pourrie la vie. Je suis désolé mais je ne regrette pas.

La nuance était légère mais suffisante.

- Ne prend pas pitié de moi si tu me trouve finalement faible.

J'attendais plus rien. C'est triste a dire mais pour moi j'avais tellement merder que sa en devenais irrécupérable.

Quand je lui parlait, il ne me regardait pas, comme si il avait honte de ce qu'il avait fait ou de ce qu'il n'avait pas fait justement. Comment savoir? Sans pour autant se tourner pour me regarder, ce qui ne me dérangeais pas le moindre du monde, il me répondit.

- Je sais. Cet une image que j'aime mais qui parfois me pourrie la vie. Je suis désolé mais je ne regrette pas.

Je ne voyais pas vraiment en quoi son image de brute pouvait lui pourrir la vie. Dans mon ancienne école, aux états unis, cette réputation je l'avais aussi. Ce qui m'allais très bien, les gens avaient peur de moi, et cela me faisait beaucoup rire. Et pourtant je ne battais jamais pour du beurre, on m'avais toujours cherchée auparavant. Il est vraie que je m'emporte plus ou moins vite. Enfin, trêve de bavardage, il aimait son image bien qu'il trouve cela pesant parfois. En étant désolé, il ne regrettait pourtant pas son geste. Ce qui me satisfit!
Il reprit la parole, alors que j'allais reprendre le chemin pour quitter cet endroit trop intellectuel pour moi.

- Ne prend pas pitié de moi si tu me trouve finalement faible.

Je haussa un sourcil. Comme si j'avais l'intention de le prendre en pitié! Les gens ont leurs problèmes j'ai les miens, chacun chez soi et tout va très bien. Je ne prends jamais personne en pitié, ils ont ce qu'ils ont, ils sont ce qu'ils sont. Pour moi, ça ne va pas plus loin. Après je me lies à eux ou pas, mais en rien la pitié à quelque chose à voir la dedans.

-Je n'ai pas la moindre intention de te prendre en pitié, loin de là! Tu me m'amuse, je rigole avec toi; tu me plais, j'irais peut être flirter; tu me fais pitié, je te snob; tu me prends la tête, même pas la peine de revenir me voir car je vais te bouler. Je suis comme ça, une simple d'esprit!

Et on fait avec ou pas. Le reste est en fonction de vous et de comment vous êtes avec moi.

En regardant le garçon, ou du moins en faisant attention à ses mimiques, j'aurais put penser qu'il commençait à avoir mal au crâne. Je présumais que cela devait venir du fait de tous ces livres qui lui étaient tombé dessus, surtout le dictionnaire qui avait atterrit en plein sur son nez. Mais bien sur ce n'est qu'une présomption, je ne peux être sur de rien sauf sur les choses qui me concerne personnellement.

Je venais de lui apprendre un petit bout de moi. Comment je réagissais face à différente situation, peu m'importe la manière dont il allait le prendre, les gens font bien comme bon leur semble, je ne suis pas là tout le temps pour leur dire quoi faire. Ça pourrait me plaire au début mais à la longue, je crois que ça me gonflerais sérieusement. Avoir toujours quelqu'un qui te demande ce qu'il doit faire, ça doit être d'un ennuis. Les gens se débrouillent et puis voilà, un mauvais choix, il suffit de s'assumer.

Kuro ne me répondit rien. En même me direz vous, quoi répondre? Et puis c'est toujours dans le silence qu'on en dit le plus. Enfin, souvent les gens gardent le silence pour éviter qu'une conneries ne sorte de leurs bouches. Il n'est pas de mon genre de me taire, dans ces moments là, comptez sur moi pour la sortir la bêtise, et pour ça, je n'en loupe pas une.

Je regardais à présent le garçon se lever, quittant le siège, il fit tomber ce qui avait été mon pull il y a encore quelques minutes de ça et qui désormais ne pourrait plus que servir de chiffon à vitre. Je vie naître sur son visage un sourire, à la fois amicale et amusé. À la suite de ça il prit la parole.

- Advienne que pourra.

J'étais entièrement d'accord avec lui sur ces mots. Il ne faut jamais prévoir à l'avance ce qui peut arriver. Au mieux, tout ce passe comme on le prévois; au pire, rien que ces mots disent tout. Et pour ne pas être déçut, je n'avance rien. Je prends les choses comme elles viennent et c'est comme ça.

Je tourna la tête sur la droite. Au loin un homme, portant des lunettes et qui tenait sous son bras gauches des ouvrages, arrivait dans notre direction. Il ne semblait pas être d'humeur à vouloir causer ou rigoler. Surement le responsable qui venait enfin pour le bruit qu'on avait engendré. Il en avait mit du temps à venir. N'ayant pas envie pour le moment de me faire réprimander, l'humeur ne m'en chantait pas, je me retourna vers le garçon.

-Advienne que pourra!

Je lui répéta simplement ces derniers mots avant de lui tourner le dos et de lui faire un signe de la main. Au bout de l'allée, je m'arrêta et la tête sur le côté lança un regard en biais au jeune homme. Il n'avait pas bougé, il pourrait me balancer si il en avait envie, je m'en fiche, je veux juste passer l'étape des représailles que le responsable allait faire. Je repris ma route, me dirigeant vers la sortie. Passant les grandes portes, je souris et mis mes mains dans les poches de ma jupes. Ensuite, je m'élança en courant dans les couloirs pour rejoindre ma chambre.